Conseil supérieur de l’éducation, séance du 21 janvier 2016

jeudi 28 janvier 2016

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Déeclaration de SUD éduc & Solidaires au CSE

Le 26 janvier toutes et tous mobilisé-es !

Malgré cette nouvelle année qui commence, nous ne voyons aucune bonne résolution du côté du ministère de l’éducation nationale, ni du gouvernement.

C’est pourquoi le 26 janvier, les personnels de l’éducation de la maternelle à l’université, avec l’ensemble de la fonction publique, seront mobilisé-es et en grève.

Non à l’austérité et aux contre-réformes !

Confronté-e-s à la politique d’austérité et aux contre-réformes tous azimuts dans tous les secteurs, les agent-es de la fonction publique connaissent aujourd’hui une très forte dégradation de leurs conditions de vie au travail avec :

  • le projet de loi de finances qui valide une nouvelle année d’austérité et une nouvelle vague de suppressions d’emplois dans de nombreux secteurs.
  • la réforme territoriale qui se mène à marche forcée et transforme l’organisation administrative de la fonction publique sans leur assentiment.
  • le PLFSS qui poursuit la lente dégradation de la protection sociale.
  • l’ensemble des contre-réformes qui traversent tous les secteurs de la fonction publique et se mettent en œuvre contre les personnels.

Autant de raisons qui poussent les agent-e-s de la fonction publique à agir maintenant pour stopper les contre-réformes, exiger des moyens à la hauteur d’un service public de proximité et de qualité et une augmentation significative de leurs salaires gelés depuis 2010, à commencer par les plus bas d’entre eux !

Autant de raisons qui poussent les personnels de l’éducation nationale à se mobiliser, car en matière de contre-réforme, de manque de moyens et de salaires insuffisants, ce secteur public n’est pas en reste.

Imposer l’abrogation de la réforme du collège !

Initialement appelée par l’intersyndicale du secondaire contre la réforme du collège, cette journée d’action marquera, pour la cinquième fois, le refus intact et implacable de cette réforme par les enseignant-e-s, Cette contre-réforme qui va accroître les inégalités et dont l’écran de fumée pédagogique ne sert qu’à masquer les redéploiements et la contractualisation des moyens. Cette réforme, c’est aussi la concurrence généralisée entre les établissements dans le public comme dans le privé dont les personnels contractuels seront les premières victimes.

Nous dénonçons également la mise en place à marche forcée de formations-formatages insipides et vides de contenus aux dépens des personnels et des élèves.

Refuser le statu quo dans les 3 lycées !

Le 26 janvier sera aussi pour nous l’occasion de refuser le statu quo qui s’imposerait dans les 3 lycées alors que la réforme du collège est inspirée des mêmes principes :

  • la globalisation des horaires et « une autonomie » qui instaure la concurrence entre disciplines et établissements.
  • la régionalisation de la carte des formations professionnelles et les projets contre les statuts des PLP.
  • l’accompagnement prétendument « personnalisé » dont les contenus fourre-tout, déconnectés du groupe-classe, et sans heures de concertation, ne permettent pas d’aider véritablement et efficacement les élèves.
  • le CCF, au lycée professionnel mais aussi en langues vivantes au lycée général et technologique, alourdit la charge de travail des collègues et sape un peu plus le caractère national des baccalauréats.

Priorité au 1er degré : où çà ?

Dans le premier degré aussi, les raisons de se mobiliser ne manquent pas.

Quand ils ne sont pas totalement anecdotiques, les effets réels de la priorité au premier degré se font attendre sur le terrain.

Les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des enseignant-e-s ne s’améliorent pas.

Les moyens sont insuffisants pour ouvrir des classes et en faire baisser les effectifs, créer des postes de remplaçant-e-s, remédier aux difficultés scolaires et prévenir l’échec scolaire, réduire les inégalités territoriales, d’ailleurs aggravées par la réforme des rythmes scolaires.

Et tout ceci passe nécessairement par l’emploi de personnels titulaires, formés et en nombre suffisant, avec notamment la restitution et la création de postes pour les RASED.

La réforme des rythmes scolaires est un échec. Son bilan catastrophique montre que les élèves et les enseignant-e-s sont pénalisés et que la mainmise des collectivités territoriales sur l’école primaire se trouve nettement accentuée.

 cela se conjuguent des attaques contre le statut des enseignant-e-s du 1er degré avec l’augmentation dans un même temps contraint de leurs obligations de service et de leurs les missions déjà pléthoriques.

Et ce ne sont pas les quelques miettes de la prime d’ISAE et son hypothétique augmentation annuelle, en échange de régressions statutaires et de la dégradation des conditions de travail des personnels, qui vont améliorer la situation.

Primes à la casse pour les chef-fe-s !

D’autant plus que manifestement la politique d’austérité en matière salariale ne s’applique pas à l’ensemble des personnels et que les avantageuses primes dites « au mérite » et autres revalorisations salariales pour la hiérarchie se multiplient.

L’année dernière ce sont les recteurs et les rectrices qui ont eu le droit, entre autre, à une augmentation de 68 % de la part fixe de leur prime annuelle qui est ainsi passée de 15 200 € à 25 620 €.

Cette année, les DASEN et DASEN-adjoints se voient accorder une indemnité principale mensuelle et un complément annuel versé en fonction de « la manière de servir » dont les plafonds annuels vont de 30 à 50 000 euros soit l’équivalent de deux années de salaires d’un-e enseignant-e en milieu de carrière.

Quant aux IEN, ils et elles vont bénéficier d’une revalorisation indiciaire de 4 500 euros brut soit 10 fois plus que l’ISAE.

Salaires congelés depuis 5 ans !

Les personnels apprécieront sans doute ces largesses attribuées à leurs chef-fe-s, alors que leurs salaires sont congelés depuis 5 ans, voire en baisse avec la hausse des prélèvements.

Nous dénonçons l’attribution de ces primes « à la casse » qui ont pour objectif de sur-motiver les hauts-fonctionnaires à contraindre les personnels de terrain à mettre en application les contre-réformes que ces derniers contestent.

  • Parce qu’il faut imposer l’abrogation de la réforme du collège et la fin des politiques de destruction des services publics,
  • Parce qu’il faut une réduction des effectifs par classe,
  • Parce qu’il faut des postes, des moyens et des augmentations de salaires,
  • Parce qu’il faut rejeter la territorialisation de l’Éducation Nationale et les politiques d’austérité

SUD éducation et l’union syndicale Solidaires seront mobilisés et en grève le 26 janvier avec l’ensemble des personnels pour de véritables changements.

Pour l’Union syndicale Solidaires et la fédération SUD éducation, la priorité est de se battre dans la fonction publique et à l’éducation nationale pour défendre les intérêts des salarié-e-s, et porter un projet de transformation sociale, répondant aux impératifs de partage du travail et des richesses, et d’une autre organisation du travail.



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