Suite à l’audience sollicitée par le gentil petit syndicat, cette histoire prend une tournure inattendue.
La méchante hiérarchie est devenue gentille et le petit syndicat est, de ce fait, devenu méchant.
En effet, ce méchant petit syndicat n’avait rien compris à la nécessité de service.
Suite aux attentats du 13 novembre, la gentille hiérarchie s’est attachée à la continuité du service public d’éducation Nationale et a tenu à ce que tous les enseignants restent auprès de leurs élèves traumatisés par le battage médiatique du week-end annulant alors leur présence au stage juridique organisé le 17 novembre par le méchant petit syndicat. Noblesse de cœur de cette gentille hiérarchie et sens de la réactivité, il faut le dire.
Tous, sauf les enseignants du second degré qui sont venus et qui n’ont même pas respecté les consignes du rectorat qui est décidément peu écouté au regard des réunions qui se sont tenues malgré tout le 16 novembre. Il est vrai qu’elles concernaient la réforme du collège, sujet prioritaire.
Il est de plus fait remarqué par la gentille hiérarchie que les gros syndicats tout mous avaient eu la délicatesse de reporter leur formation, eux !
Bien sûr, contrairement à ce que supputait ce méchant petit syndicat, ce stage n’était nullement annulé par la gentille hiérarchie attachée elle aussi à la formation des enseignants et au respect de leurs droits syndicaux. Seulement (presque) tout le monde était interdit d’y aller, ce qui est bien différent, vous en conviendrez.
Preuve en est de la bonne foi de la gentille hiérarchie, lors de la dernière CAPD sur les carrières, sa bienveillance vis à vis d’une collègue s’est une nouvelle fois manifestée en lui refusant sa légitime promotion avec l’appui des gros syndicats tout mous excepté FO, preuve qu’elle était dans le vrai.

Décidément ce méchant petit syndicat ne comprend pas grand chose et s’obstine à proposer quantité de stages aux enseignants, certainement pour les rendre méchants à leur tour.

À n’en pas douter, la gentille hiérarchie saura faire face en ces temps troublés et trouver les mesures appropriées pour garantir à chacun d’entre nous les libertés fondamentales qui font la fierté de la France.