Carte scolaire 2018 : 27 fermetures, 7 ouvertures, 122 classes fermées depuis 5 ans dans l’Yonne ! Manifestation devant le Rectorat de Dijon jeudi 22 mars à 13h.

jeudi 22 mars 2018

Le prétendu nouveau monde de Macron ressemble étrangement à l’ancien monde de Hollande. Après les maternités, les bureaux de poste, les trésoreries, les urgences, le rail, c’est l’école qui est encore attaquée par ceux qui veulent la mort du Service Public...

Pendant qu’on donne 4 milliards/an à ceux qui ne paieront plus désormais d’ISF, l’État supprime les classes, les écoles, les postes en collège et lycée dans notre académie et sur tout le territoire. La ruralité paie cher ces dernière années la cure d’austérité imposée par l’Europe et le FMI au profit des plus riches... C’est la raison pour laquelle Sud éducation89 appelle au rassemblement le 22 mars à 13h devant le Rectorat de Dijon pour dénoncer cette politique insensée qui se traduit par la fermeture de 122 classes dans l’Yonne en 5 ans... Faites entendre votre voix sous les fenêtres des décideurs !

PDF - 117.7 ko

Voilà, c’est fait : le CDEN réuni le 2 mars en Préfecture a enterriné 27 fermetures de classe pour seulement 7 ouvertures... Seules les classes de Cuy, Sergines, Villethierry et Saint Martin du Tertre ont été sorties de la blacklist des fermetures...

Les portes des écoles de Poilly/Serein, de Vincelottes de Martineau des Chenez (Auxerre) et de l’école maternelle du Temple (Auxerre), resteront définitivement fermées à la prochaine rentrée 2018 et accentueront davantage le désert rural combattu par les parents et les élus qui y vivent.
Article L’Yonne républicaine du 3 mars
Comme le souligne la presse du jour, en 5 ans, de 2013 à 2017, le CDEN a validé la fermeture de 122 classes dans l’Yonne pour seulement 36 ouvertures...
2013 : 9 fermetures/6 ouvertures
2014 : 23 fermetures/6 ouvertures
2015 : 30 fermetures/9 ouvertures
2016 : 29 fermetures/5 ouvertures
2017 : 31 fermetures/10 ouvertures
Si les services de la DSDEN prétendent une perte de 2300 élèves depuis 2008. Comment expliquer cette hécatombe de classes sinon par un appauvrissement organisé du service public d’éducation ?
Messieurs et mesdames les élus-es ruraux, stoppez tout investissement dans vos écoles, elles sont condamnées à terme !
Préférez investir dans les transports scolaires, les grands gagnants de ces fermetures qui vont engendrer encore plus de trajets pour les élèves pour se rendre dans leurs écoles...
La Dasen affirme même que de 2015 à 2017, le département a bénéficié d’une dotation supplémentaire de 12 postes plus 3 postes à la prochaine rentrée.
Plus de postes, moins de classes et d’écoles, UBU est bien à la tête de ce ministère de l’Éducation Nationale !

C’est pour toutes ces raisons qu’il faut se battre et être nombreux-ses dans la rue le 22 mars prochain pour la défense de nos services publics, seuls garants de l’équité et des équilibres territoriaux !